L’équipe en charge du blogue de la Société francophone a présenté, il y a quelques semaines,
un premier aperçu des artistes locaux, franco. On y a vu une photographe nature qui favorise une approche éthique, un musicien qui explore son bilinguisme, une artiste peintre, un duo musical qui s’inspire des rythmes folkloriques de la Méditerranée ainsi qu’un magicien qui se sert de ses spectacles pour aborder des thèmes comme l’immersion française. Aujourd’hui, on continue le survol!
Yanik Giroux
Musicien. Interprète. Professeur de chant. Coach vocal. Directeur musical. Pianiste accompagnateur. Les chapeaux de Yanik Giroux sont multiples! Cet artiste aux talents tentaculaires est né près de Drummondville, au Québec, mais réside en Colombie-Britannique depuis plus d’une vingtaine d’années. Et nous en sommes très ravi.e.s, car Yanik Giroux a contribué de mille façons à la communauté artistique francophone. Depuis 2014, il est le directeur artistique du festival Pacifique en chanson à Vancouver, un tremplin pour les musicien.ne.s en voie de professionnalisation. Il a contribué à la production de Chant’Ouest (2013-2019), qui était à l’époque une compétition amicale entre des artistes de différentes provinces, ainsi qu’à la mise en scène de
Franc Ouest et
Raconte-moi ton histoire, deux projets de l’Assemblée francophone des retraité.e.s et aîné.e.s de Colombie-Britannique.
De par son parcours,
Yanik Giroux a su encourager la communauté artistique francophone du Grand Victoria. Avec chance, on pourra l’attraper dans un théâtre, à l’opéra et lors d’un concert!
SV Photograph
« Pourquoi SV? » demanderez-vous. Derrière ce nom se cache les initiales de Samuel et Virginie, deux photographes d’origine française. Après avoir parcouru le monde, de la Nouvelle-Zélande au Canada en passant par Tahiti, ils se sont installés sur l’île de Vancouver. Leur passion pour l’image remonte à l’époque des caméras argentiques et a continué de se développer au fil des années. Désormais, ils s’orientent vers le glamour et la photographie boudoir. Plutôt que d’exiger des poses très travaillées, voire artificielles, leur objectif est de faire transparaître les émotions.
Tout comme Catherine Babault, Samuel et Virginie sont conscient.e.s que leur sujet requiert une certaine éthique de la photographie. Dans leur cas, ils prennent véritablement le temps de rencontrer leur clientèle et de créer des liens avant même la séance, car le boudoir exige une vulnérabilité qui ne se dévoile certainement pas aux premiers regards.
SV Photograph est bien reconnu dans le milieu de la photographie. On leur a décerné le prix « Professional Wedding Photographers of Canada » et leurs images sont publiées sur plusieurs plateformes et dans plusieurs magazines. Pour voir leurs œuvres et suivre leur carrière, nous recommandons de jeter un coup d’oeil
à leur blogue.
Pierre-Luc Landry
Pierre-Luc Landry (il/iel) est né et a grandi au Québec, avant de déménager en Ontario, puis en Colombie-Britannique, où il enseigne au département des études françaises et francophones de l’Université de Victoria. Il s’identifie comme demiboy non-binaire/genderqueer blanc. À l’instar de Yanik Giroux, la pratique de Landry est variée : il est écrivain, éditeur, directeur littéraire, militant queer, professeur. Même son écriture verse autant dans le roman, l’essai que la poésie! Sa plus récente parution est
La guerre est dans les mots et il faut les crier, écrit en collaboration avec Florian Grandena, professeur à l’Université d’Ottawa. Cet essai a été écrit à la suite et en réaction à l’attentat terroriste du Pulse Nightclub (Orlando, Floride), geste homophobe et queerphobe d’une extrême violence. Ils s’attaquent dans une langue virulente, provocatrice et bien ficelée au climat qui rend possible de pareilles agressions. Landry est aussi membre du conseil d’administration de Radio Victoria. Un autre artiste, donc, qui ne se contente pas de produire pour, mais participe à la construction même de la communauté!
Si vous voulez avoir un avant-goût de son écriture, l’équipe du blogue vous recommande la lecture ou l’écoute d’
Une range rover comme Kim Kardashian, un court texte faisant partie de la série Le coeur au beurre noir, un projet communautaire visant à sensibiliser le lectorat sur la violence entre hommes.
François Michaud
Si vous côtoyez l’école Victor-Brodeur, vous avez peut-être remarqué le cœur sculpté dans du cèdre rouge. Eh bien, il s’agit d’une œuvre de l’artiste plasticien François Michaud! Ce dernier a grandi dans le sud de la France, a été à l’école des Beaux-Arts de Marseille, pour ensuite enseigner la sculpture et le dessin à Sète pendant 30 ans. Il habite à Victoria depuis 2017. Parmi ses plus récentes productions, on compte des murales réalisées lors d’une résidence artistique à La Valette du Var (France, 2022), sur les murs de la chapelle du jardin de Baudouvin. De plus, il travaille sur une série de cent dessins qui rejouent les thèmes privilégiés de son œuvre, à savoir l’écologie, les enjeux climatiques et l’interaction entre la nature, les animaux et les humains. Néanmoins, son œuvre la plus connue et qui l’aura fait voyager à travers le monde est
Points du cœur du monde. Elle est en cours depuis 2010 et comporte désormais plus de 14 sculptures à travers le monde (Chine, Mexique, France, Canada, Brésil), fabriquées dans une matière qui symbolise le pays, comme le cèdre rouge pour le Canada.
Si l’école Victor-Brodeur ne se situe pas dans votre quartier, n’ayez crainte. François Michaud a garni
son site web d’images, d’illustrations et de photographies des projets qu’il mène depuis plusieurs décennies.
Conclusion
Pour finir, nous espérons que ces deux articles vous permettront de reconnaître les artistes francophones sur la scène locale. Nous sommes également persuadué.e.s qu’en termes de culture, vous aurez de quoi vous mettre sous la dent. Enfin,
n’hésitez pas à contacter l’équipe du blogue si vous êtes un artiste professionnel francophone à Victoria. Nous vous rajouterons à la liste lors de la prochaine recension des artistes locaux, franco!