Salut, je m’appelle Jus et je suis étudiante de maîtrise en études francophones à l’Université de Victoria. Je suis originaire de Montréal, mais ma famille a déménagé en Colombie-Britannique quand j’étais jeune, alors j’ai eu la chance de grandir en parlant le français et l’anglais. Ce n’est qu’en arrivant à Victoria que j’ai réalisé combien de francophones vivaient en Colombie-Britannique et j’ai donc eu beaucoup de plaisir à m’engager dans la communauté au cours des dernières années.
Quand la pandémie a débuté, j’ai eu du mal à trouver un but à ce que je faisais tous les jours. J’ai donc acheté un carnet pas cher et du matériel de peinture, puis j’ai commencé à m’exprimer de manière plus visuelle. À l’origine, je faisais de l’art dans le cadre de ma thérapie, mais au fil des ans, c’est devenu une pratique essentielle pour prendre soin de moi, surtout ma santé physique et mentale. Ce n’est que lorsque j’ai emménagé dans mon premier appartement que je me suis sentie suffisamment sûre de moi pour accrocher mes œuvres aux murs.
Mon processus créatif varie en fonction de mon humeur ou du temps que je suis prête à consacrer à un projet. En ce qui concerne la peinture, mon point de départ est généralement d’aller sur Pinterest pour trouver de l’inspiration. Si je n’ai pas déjà une idée en tête, je fais défiler les pages jusqu’à ce que je trouve quelque chose qui attire mon attention et qui me semble réalisable avec mon niveau de technique. Les résultats ne ressemblent jamais exactement à l’original, et c’est ce que je préfère ! Je fais de mon mieux pour réaliser un croquis fidèle à l’inspiration, mais je finis toujours par y apporter des modifications pour l’adapter à mes compétences. Ce qui est le plus plaisant dans la création de mes propres œuvres d’art, c’est la possibilité de les personnaliser. J’adore changer les couleurs (mélanger de la peinture est tellement relaxant) et travailler avec la théorie des couleurs pour m’assurer que tout va bien ensemble. Je pense que le plus difficile est de faire confiance au processus. Je me retrouve souvent à mi-chemin d’une peinture et j’ai envie d’abandonner parce que j’ai peur qu’elle ne soit jamais tout à fait à la hauteur. J’essaie alors de ne pas perdre espoir: le résultat finit presque toujours par être super cool !
Si j’ai moins de temps et que je veux quand même être créative, je me tourne vers l’art du collage ! Je trouve des livres gratuits (ou j’utilise des livres que j’ai achetés pour l’école et que je n’utilise plus) et je les découpe pour faire quelque chose de nouveau. Pour réduire les déchets, je fais des collages sur de vieilles toiles que je n’aime plus. J’adore le côté chaotique de cette pratique et elle apporte de la variété aux autres œuvres d’art que j’accroche aux murs.