Déménager au sud de l’île de Vancouver en 2021, du haut de mes 20 automnes, était un geste poussé par la recherche, par l’aventure, mais surtout par la curiosité de savoir d’où une partie de mes racines venaient. Tout d’abord journaliste de profession, j’ai passé plusieurs heures derrière les micros de Radio Victoria – la seule radio communautaire francophone de l’ouest de Rocheuses! – en tant qu’animatrice et collaboratrice: une de mes facettes à laquelle j’attribue mon nom francophone « Fortier ». Mes œuvres, quant à elles, j’aime bien les signer avec mon nom de naissance « Voitchovsky », et elles sont un amalgame de ce que je vois, ce que je vis, et la complétion de qui je suis.
Durant mes temps libres à Victoria, j’ai pu donner plus d’attention à l’artiste en moi. Photographe à temps partiel, j’ai pu couvrir quelques événements francophones de la communauté en plus d’expérimenter avec ce médium qui fait partie de ma vie depuis plusieurs années. Un peu à la façon de la démarche journalistique, la photographie me permet de documenter mon environnement : les paysages, les gens et les moments qui comblent mon quotidien, avec l’ajout d’une empreinte nostalgique. J’ai longtemps pensé que pour faire de l’art, on devait trouver une seule ligne directrice. Par contre, je vois mon art toujours en changement, car selon moi la base de notre environnement et de l’existence est l’évolution, le changement.
Je me considère plutôt comme une artiste touche-à-tout; mes photos sont parfois accompagnées de barbos ou même de mots. Les dessins se retrouvent de façon un peu plus permanente dans l’œil du public, ou plutôt sur la peau des humains qui le désirent. Là encore, peu importe le médium utilisé, l’œuvre sera majoritairement influencée par mon environnement.
Enfin, mon approche a l’art ne se résumera peut-être plus à ces quelques lignes au cours des prochains mois ou années, car celui-ci n’est ni linéaire ni constant. Pour l’instant, c’est tout ce que je peux donner, du haut, maintenant, de mes 22 années.
